En avançant dans les terres depuis Béni Saf, on tombe sur le site de l'antique ville de Siga.
Semés un peu partout dans les chemins et les champs, des morceaux de poterie romaine.
Entre les broussailles, les traces d'un réservoir d'eau dont la capacité permet de se faire une idée du nombre d'habitants de la ville vers la fin du IIIe siècle (8000 âmes environ).
Un aqueduc parmi les herbes.
C'est tout ce qu'il reste de visible de la cité, avec le mausolée royal de Syphax (roi berbère qui régnait sur une bonne partie de la Numidie), juché sur une colline qui domine le site.
Un mausolée dont la stèle érigée au IIe siècle résiste encore partiellement au temps.
L'accès aux chambres funéraires est toujours ouvert.
Malheureusement, les tombes ont été pillées depuis de nombreux siècles et il ne reste pas grand chose à voir.
Cependant, la construction en elle-même du mausolée est d'un grand intérêt du point de vue architectural. En effet, les courbes du souterrain sont d'une modernité étonnante pour l'époque.
Toujours est-il que sous la terre dort une ville qui, d'après le peu d'intérêt accordé par les autorités, n'est pas prête d'être révélée. On peut s'en désoler ou bien s'en réjouir.